En cette ère du numérique, on peut prétendre que le cv est dépassé. Beaucoup pensent que les recruteurs regardent désormais les profils LinkedIn, les portfolios en ligne ou même les publications sur les réseaux pros avant de contacter quelqu’un. C’est vrai… en partie. Mais dans les faits, le CV n’a pas disparu. Il a simplement changé de rôle.
Le CV n’est plus un simple papier, c’est une carte de visite numérique
Avant, le curriculum vitae, c’était un document qu’on imprimait, qu’on glissait dans une enveloppe et qu’on déposait à la main. Aujourd’hui, tout se passe en ligne. On peut remplir son CV en ligne, le mettre à jour en quelques clics, l’envoyer directement depuis une plateforme ou l’intégrer à son profil LinkedIn.
Autrement dit, le format a évolué, mais la logique reste la même : le CV sert toujours à présenter son parcours de façon claire et structurée. Seulement, ce qui change, c’est la manière dont il circule. Les recruteurs reçoivent des dizaines, parfois des centaines de candidatures désormais. Un bon cv reste donc le moyen le plus rapide pour comprendre qui vous êtes, ce que vous savez faire et ce que vous pourriez apporter à l’entreprise.
Les réseaux sociaux professionnels ne remplacent pas tout
LinkedIn, Malt, ou même Indeed ont bousculé les codes. Ces plateformes permettent de montrer son profil, ses expériences et ses recommandations de manière dynamique. Et c’est super pratique. Mais soyons honnêtes : tout le monde n’a pas le réflexe d’aller creuser dans un profil complet.
Un CV bien rédigé, bien présenté, reste la base. C’est souvent le premier document que le recruteur enregistre, qu’il transmet à un supérieur ou à un client. Il a en plus cette valeur “officielle” que les profils en ligne n’ont pas toujours.
Et puis le curriculum vitae, c’est vous qui le contrôlez de A à Z. Pas d’algorithme, pas de mise en page imposée, pas de “profil incomplet” si vous décidez d’en dire moins. C’est un document que vous pouvez adapter à chaque poste, chaque entreprise, chaque ton. Et la personnalisation de votre cv est même conseillée, car c’est un atout qui vous permettra de vous démarquer de la concurrence.
Le CV et les réseaux : un duo plus qu’un duel
Le vrai secret, c’est d’arrêter d’opposer les deux. Le curriculum vitae et les réseaux professionnels fonctionnent main dans la main. Votre profil LinkedIn, par exemple, sert à attirer le regard. Tandis que votre CV, lui, entre en jeu une fois que ce regard est capté.
Imaginez un recruteur qui tombe sur votre profil. S’il est intéressé, il va sûrement vous demander votre CV. S’il retrouve la même cohérence, le même ton, la même clarté, vous marquez déjà des points. Le contraire, par contre, un profil moderne, mais un curriculum vitae daté, peut donner une impression de décalage.
Dans ce cas, l’idéal est de remplir son CV en ligne avec les mêmes informations que votre profil pro, mais en plus condensé et ciblé. Un bon équilibre entre clarté, design et cohérence.
Le CV, c’est aussi une façon de prendre du recul
Même si vous n’êtes pas en recherche active, créer ou mettre à jour votre CV est un excellent exercice. Ça permet de faire le point sur son parcours, de voir ses compétences et celles que l’on pourrait encore développer. Les réseaux sociaux, eux, sont plus dans la réaction : on commente, on publie, on interagit. Le curriculum vitae, c’est la réflexion. C’est un moment où vous posez noir sur blanc ce que vous voulez vraiment mettre en avant. Et puis soyons honnêtes : un bon CV reste votre filet de sécurité. Si un jour vous voulez changer de poste, postuler à un appel d’offres ou répondre à une opportunité, vous êtes prêt.
En fin de compte, non, le CV n’est pas mort. Il s’est simplement adapté à son époque. Aujourd’hui, il vit en ligne, s’actualise facilement et complète parfaitement votre image numérique. Les réseaux sociaux professionnels sont devenus des vitrines, mais le curriculum vitae reste la pièce maîtresse, celle qu’on consulte quand il faut passer à l’étape sérieuse.